C’est la pièce  “MACBETH” de Wlilliam SHAKESPEARE” que Le Cito a choisie de présenter à son public ce 23 mars 2018. La grande première de cette 42è création majeure s’est déroulée en présence d’imminentes personnalités du monde de la culture et des autorités politiques. 

Le spectacle s’ouvre sur une scène présentant une cour royale grouillant de beau monde dans une ambiance paisible et festive où prouesses, courage et exploits se content aux uns et aux autres avec vanité. 

Ainsi allait donc  la vie dans cette cour royale du CAWDOR jusqu’au jour où des sorcières font une belle révélation à deux généraux. Le premier  (MACBETH)  deviendra roi et le second (BANQUO) engendrera des rois. Depuis lors, la promesse taraude dans l’esprit  de MACBETH qui s’est finalement confié à son épouse Lady MACBETH. Impatiente de voir la promesse s’accomplir, Lady MACBETH pousse son époux à prendre de force le pouvoir. Le royaume bascule dans le désordre et c’est le début d’une longue série d’instabilité.

C’est une histoire qui s’assimile à bien d’autres histoires politiques du continent africain où la plupart des régimes politiques sont nés des coups de forces militaires.  La pièce “MACBETH”  pose une fois de plus le problème de succession du pouvoir à la tête des États Africains.

Pièce très engagée, elle  jette  un regard rétrospectif sur la succession des pouvoirs politiques africains. Là, le tableau est sombre car de 1960 à nos jours, on dénombre 89 coups d’état et  une vingtaine de présidents assassinés. Exception faite du Sénégal, le Burkina Faso, pays des hommes intègres est champion dans cette instabilité politique et vient en deuxième position en Afrique de l’Ouest après le Nigéria.

“MACBETH”, plus qu’une pièce d’actualité dénonce avec force le pouvoir au bout des canon avec son cortège de maux en “isme” tels l’impérialisme, le népotisme, l’affairisme,  etc …

Ce n’est certainement pas sans raison si cette pièce a été retenue par le CITO. Explications du metteur en scène Paul ZOUNGRANA : ” Nous nous sommes dit qu’on pourrait à travers cette pièce très ancienne pouvoir questionner notre actualité et tous nos problèmes qui ne sont pas que politiques mais qui sont socio-économiques et qui empêchent même l’évolution ou le bon fonctionnement de nos institutions. L’intérêt pour moi était de retranscrire cela dans un imaginaire plutôt africain. C’est ce que nous avons tenté de proposer et j’espère que ça  parlera aux africains”

 “Derrière un grand homme se cache une grande dame” dit-on; et cette pièce en est une parfaite illustration à travers surtout le rôle incarné par Raîssa HENRY dans le rôle de Lady  “MACBETH: “J’ai joué le rôle de folle et de l’oiseau de mauvais augure. En tout,  nous n’avons eu que cinq semaines pour préparer MACBETH”Donc ça n’a pas été facile”.

 Outre sa belle mise en scène et son beau décor, la pièce doit également son succès à cette jeune costumière ADJA SANMANDOULGOU : COSTUMIERE qui  dit être à sa première participation

“J’ai fait les costumes de la pièce “MACBETH”. C’est vrai qu’il y avait des difficultés mais on a su gérer. Pour les tenues soldats, je me suis inspirée des tributs. Je suis partie de là pour pouvoir concevoir les tenues militaires. MACBETH” est la première création dans laquelle j’ai fait partie.”

 MACBETH”  est un spectacle brillamment interprété par 17 comédiens. Il restera à l’affiche au CITO du 23 mars au 21 avril 2018 au CITO

 Gwladys RoseMonde (GRM)

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